C'est l'histoire d'un flic qui n'est pas joué par Alain Delon. D'ailleurs il ne vient pas de Paris mais de Copenhague. Après une grave dépression nerveuse, il est envoyé se mettre au vert dans une campagne danoise boueuse mais tranquille. Il découvre alors un univers régit par les règles tacites dictées par le caïd du coin (on le repère tout de suite, c'est celui qui a le plus gros chapeau). L'affrontement est inexorable...
Barré et inquiétant: étrange et surprenant mélange que propose le Danois Henrik Ruber Genz. Un flic à problèmes est envoyé au fin fond de la campagne danoise, il y découvre des us et coutumes parfois en marge de la loi, et y trouve à la fois à la déchéance et la rédemption. Le film est en équilibre instable et s’en sort parfaitement, alternant le cocasse, l’absurde et la tension. Robert le flic, se promène au milieu de tout ça d’abord en spectateur, puis en acteur pour finir en complice. Mention particulière pour Kim Bodnia, massif, charismatique et particulièrement inquiétant en mari violent qu’on sent en permanence au bord de la rupture. « Borderline » est finalement le meilleur qualificatif pour Terribly Happy (quel titre ironique). Tout est ici à la marge, comme cette prise d’otage d’un genre nouveau qui vient clore un film étonnant et totalement passionnant, qui sonne presque comme une morale de La Fontaine.
19 prix (!!!) en festivals avec le héros de Submarino et Kim Bodnia (vu dans quelques films du grand Nicolas Winding Refn) pour un thriller sombre, bucolique et ubuesque dans la campagne danoise.
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#zygomatik
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