Pandy et Retro, en plus d'avoir des patronymes de transmorphers, se réveillent nus sur Terre sans aucun souvenir de leur passé. Après une course-poursuite dans les rues de Tokyo entre eux et la police, ils se retrouvent emprisonnés dans la prison lunaire appelée Dead Leaves d'où ils vont bien entendu essayer de s'échapper à tout prix avec l'aide de leurs nombreux camarades de cellule... Le délire ne fait que commencer et il n'est pas prêt de s'arrêter.
Difficile d'émettre un avis raisonnable sur Dead Leaves tant il va à l'encontre de tout ce que la pensée peut saisir. Il ne faut pas chercher à comprendre: il faut accepter de laisser ses neurones s'agiter dans le vide et ses tripes s'animer de façon autonome. Evidemment ce n'est pas à montrer à tout le monde (notamment aux plus jeunes) mais pour peu qu'on se laisse entraîner, c'est un trip qu'on ne vit que rarement devant un écran. De l'action, de l'action, toujours de l'action. Et encore de l'action.
Une heure cela peut paraître long ou extrêmement court selon la manière dont on l'occupe. Si on la passe à regarder Dead Leaves, un film d'animation de 2004 réalisé par Hiroyuki Imaishi et produit par le studio Production I.G alors elle va passer vite, très vite. Car si le film dure une cinquantaine de minutes, vous aurez besoin des minutes restantes pour vous remettre de ce déluge visuel qui vous tombe sur un coin du cerveau pour le coloniser progressivement, vous plongeant dans un joyeux bazar ultra-coloré et dynamique.[...] Ce qui fait sa force tient en un mot : le rythme. Dead Leaves est un film monté sur ressorts, sans temps mort : nous sommes pris dans un tourbillon, du début à la fin. Il en découle une énergie débordante, qui vous saute aux yeux avant de vous pénétrer et de vous donner envie, par moments, d'être sur la bécane avec Pandy et Retro, de courir avec les prisonniers, de prendre part à une baston survitaminée, même si c'est pour finir écharpé au bout de dix secondes. Ce dynamisme est contagieux, addictif.[...]