Dans une banlieue pavillonnaire où rôde un tueur, deux femmes au foyer rivalisent pour avoir les meilleurs enfants, le meilleur mari et surtout les plus belles dents.
En filigrane, les réalisatrices font une critique au vitriol enrobée dans du sucre glace de toute l'hypocrisie des conventions sociales. Le titre fait même référence à ce vieil adage qui vanterait la qualité de la pelouse du voisin. On est donc en plein dedans.
Méga loufoque et formidablement créatif, défiant la logique à tel point qu'il n'a jamais peur parfois de perdre son auditoire en cours de route, Greener Grass une version démente de la banlieue unique en son genre, intéressante stylistiquement et hors des sentiers battus...
Lire la critique complète de Jonathan Chevrier sur Fucking Cinéphiles
Dans Greener Grass, le malaise est rose bonbon et le kitsch cringe. Une famille semble habiter la maison de Barbie, l’autre celle des Sylvania. Dans ce voisinage ultra-codé, l’identité devient un concept un peu flou et glissant. Jacqueline Chadek semble s’être déguisée en Stepford Wives pour s’infiltrer dans chaque logis. Le synthé et ses jingles nous donnent l’impression d’être devant des épisodes de La Fête à la maison. Jocelyn DeBoer et Dawn Luebbe scrutent ce qui va déraper, ce qui va craquer, mais sans jamais sortir de cet étrange nuage rose. Comme si le John Waters des 90s rencontrait le récent Make Me Up de Rachel MacLean et son esthétique Polly Pocket. Le résultat est un jubilatoire saut sans parachute dans une fantaisie surréaliste qui ne perd jamais de vue le réel.
Lire la critique complète de Nicolas Bardot sur Le Polyester
Rappelant par moments le cinéma de Wes Anderson en raison de son esthétique, Greener Grass nous plonge dans la vie ordinaire des habitants d’une petite ville de banlieue inconnue. Hors du temps et du monde, puisqu’on n’y retrouve aucun placement de produits. En ce sens, est-ce que le récit se déroule sur notre planète? Nous n’avons pratiquement aucun indice à ce sujet, ne serait-ce que l’allure des personnages et leurs agissements peuvent nous rappeler les envahisseurs des films Invasion of the Body Snatchers (1956 et 1978). Par ailleurs, le traitement de la banlieue calme, mais à la fois inquiétante et source de malaises nous rappelle l’univers cauchemardesque et chaotique de David Lynch notamment dans Blue Velvet (1986) et Inland Empire (2006).
Lire la critique complète de Gabriel Senneville sur Zone Campus
Adapté du court-métrage éponyme écrit par Dawn Luebbe et Jocelyn DeBoer qui ont décidé de réaliser ce long-métrage elles-mêmes, "Greener Grass" fait énormément echo au "Serial Mom" de John Waters et à l'univers loufoque de Quentin Dupieux. Les réalisatrices proposent des idées hilarantes à chaque séquence et nous offre un film complètement barré et absurde (quoique). Une belle surprise.
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