Lorsque Kawajiri-kun se fait larguer par sa copine, il apprend le décès d'une tante dont il n'avait jamais entendue parler. Matsuko de son prénom fut retrouvée morte près de la rivière de son domicile. Sous la demande de son indifférent de père, il se rend sur les lieux pour faire le ménage dans le taudis qui servait d'appartement à la défunte tata. Au fil des rencontres et des témoignages commence le récit de la vie calamiteuse d'une femme japonaise issue du baby boom, à la fois maladroite, naïve et d'une beauté transcendante.
Un coup de poing visuel et coup de maître narratif. Le côté coloré et osé m'a fortement rappelé "Paco and the Magical Book" du même réalisateur, même si chronologiquement "Paco.." a été réalisé deux ans plus tard. Memories of Matsuko est un très bon film qui s’insinue en vous sans que vous n'ayez vu venir quoi que ce soit. Un drame aux allures de conte de fées.
[...]Nakashima, élevé à la publicité, sait composer une image qui dompte l’œil, et offre quelques séquences chantées absolument grisantes où brille Miki Nakatani, Barbie multifonctions (institutrice échappée de La Mélodie du bonheur, clocharde putride et oubliée, femme au foyer modèle ou prostituée déchaînée) qui porte le film sur ses épaules. Ultra coloré, ultra léché, Memories of Matsuko est une sorte de Douglas Sirk sous amphet’, où la moitié des séquences débute avec un cadre orné d’une énorme gerbe de fleurs. La boîte de bonbons, à la façon d’un spot Pocky des Morning Musume mais au format long métrage, confirme le talent à part de Nakashima, au cinéma pop dont les écueils assommants sont rattrapés par les étincelles volcaniques.
Lire la critique complète de Nicolas Bardot sur Film de Culte
[...]Habitué des portraits de femmes pour le moins sensationnelles, Nakashima avait précédemment fait ses preuves dans un genre bien à lui avec Kamikaze Girls (2002), cousin plus kawaii et sage que Memories of Matsuko. Ce qui aurait pu être qu’une simple tragédie vue et revue se transforme en une existence teintée de folie et d’extravagance grâce à la caméra du réalisateur qui nous offre une véritable tornade visuelle et émotionnelle qui marque littéralement les esprits. Alors on prend sa bonne humeur, son paquet de mouchoir, et on fonce sur Outbuster !
Lire la critique complète de Jade Vincent sur Fais pas genre !
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