Quand Kyung-Un devient orpheline à quatorze ans, elle est alors recueillie par un oncle qu'elle ne connait pas. Mais mauvaise pioche, le tonton s'avère être un trentenaire roublard et opportuniste, et surtout un vrai galérien qui rate tout ce qu'il entreprend (sauf la cuisine). Il commence par voler l'héritage de sa nièce, mais cette dernière n'est pas prête à se laisser faire. Il lui propose alors un marché pour rembourser sa dette.
Malgré une narration et des codes très conventionnels au premier abord, le film nous a agréablement surpris dans la justesse de son ton qui ne tombe pas dans les écueils attendus d'une comédie dramatique sur le thème de la famille. Le film est porté par le jeu d'acteur époustouflant de la jeune Lee Jae-In qui incarne un personnage avec une grande force de caractère, intériorisant sa colère et sa souffrance pour nous la rendre encore plus palpable. Insolite et étonnant, pour notre plus grand plaisir de spectateur qui aime ne pas pouvoir anticiper les tournants du scénario. C'est un film doux-amer, tout en douceur et humour qui effleure le pathos sans jamais y sombrer.
C'est un film qui laisse le coeur à vif tandis que la gentillesse se répand partout. (...) Ce film est une histoire déformée de l'histoire de la croissance d'un enfant, est le film aborde les questions de «devenir adulte» et «être comme un adulte». On peut le voir en riant tout le temps grâce au bon jeu d'acteur de Jae-in, mais ça n'est pas pour autant un film superficiel.
Sorti en 2017 en Corée, ADULTHOOD est un film surprenant dans sa manière très particulière de briser les codes de la comédie dramatique. En effet, l'intrigue prend toute son épaisseur dans sa description de la naissance d'une relation familiale entre une jeune fille et son oncle, un élément dramatique, mais également dans ses moments comiques, UM Tae-goo (vu dans VANISHING TIME au FFCP) interprétant un personnage à la fois drôle et pathétique. Et finalement c'est dans la force de ses émotions qu'ADULTHOOD convainc totalement, fort de ses variations de tons, et de la complexité des relations entre chaque protagoniste. Entre gravité et douceur, KIM In-seon, réalisatrice dont c'est le premier long-métrage, dessine le portrait de deux solitudes s’apprivoisant au milieu de situations romanesques et hautes en couleur, pour former une famille des plus insolites. Commentaire de FLORENT BOUTET, Programmateur au Festival du film coréen à Paris.
Un joli petit premier film entre humour, tendresse et un peu d'émotion sans tirer dans les gros sentiments ou la pure farce. Les qualités reposent avant tout sur l'écriture et les comédiens qui sont irréprochables et toujours justes. Une nouvelle fois avec la Corée, je suis épaté par la performance des jeunes comédiens qui sont d'un naturel formidable. Les personnages sont ainsi bien campés car bien définis sur le papier avec une volonté de ne pas aller dans la caricature et les facilités. Bien que typiquement cinématographique, on reste dans des comportements réalistes, touchants (...). Il y a ainsi de vrais moments d'émotions qui durent jusque ce qu'il faut pour ne pas aller dans la pathos avec ce qu'il faut d'humour.
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