Nino ne fait plus grand chose si ce n'est promener le chien de Lucie, la grand mère de son meilleur ami Romain décédé il y a quelques mois. Écorché vif, il commet conneries sur conneries. Ses potes ne le comprennent plus et s'efforcent de l'arrêter dans une course dont même lui ne connaît pas l'objectif...
Tête de Chien est le troisième film de Tommy Weber, après le somptueux Quand je ne dors pas. Ici un jeune paumé incarné par le réalisateur lui même erre dans un Paris entre le jour et la nuit, endeuillé par la disparition brutale d'un de ses plus proches amis. Tout va alors se construire autour de cette absence, accentuée par les apparitions fantasmées de cet ami. Dans ce nouvel opus, la réalisation est moins précise, l'image moins soignée, mais au profit d'une plus grande fougue dans cette même image, le film est toujours aussi libre au niveau de la construction du récit et du rapport entre ses personnages. Cette vivacité de l'instant n’exclut bien évidement pas l'élégance dont Tommy Weber sait faire preuve. Tommy Weber est définitivement un cinéaste plein de talent et de désirs, il frise ici le grand film, et il est grand temps qu'on lui donne les moyens de ses ambitions pleines de promesses de cinéma. Il semble aujourd'hui le plus à même de mette en images et sons la grandeur de la simplicité.
Une errance choc dans les rues de Paris, un film libre fait par un réalisateur dont j'espère nous entendrons de nouveau parler très prochainement !
#kiss&cry
#french connection